Londres: La 5-ème colonne Russe en action

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Alors que les cercles politiques européens commencent à envisager l’assouplissement des “sanctions” contre la Russie, la 5-ème colonne Russe s’active pour tenter de torpiller cette normalisation.

Le 8 Novembre à Londres s’est tenue une audience du Comité des Affaires étrangères du Parlement britannique avec la participation de Mikhaïl Khodorkovski, escroc lourdement condamné en Russie et William Browder, financier international s’étant illustre dans plusieurs escroqueries de haut niveau, qui ont plaidé pour le durcissement des “sanctions” contre la Russie.

Khodorkovski, refusant de s’exprimer en anglais (!) a immédiatement indiqué que le problème crucial en Russie est “le régime de Poutine”, indiquant à mots couverts qu’il avait avec lui des “comptes personnels”. Pour lui, toute tentative de coopération sur les grands sujets, en particulier la sécurité et le terrorisme, est vouée à l’échec car “Poutine voit le monde differement”.

Dans une approche particuliere Khodorkovski, notant que les “sanctions” ont en fait rassemblé le peuple Russe autour de Vladimir Poutine, a suggéré aux parlementaires britanniques de changer d’approche et de tenter d’attirer les citoyens Russes en simplifiant le régime des visas, à travers des échanges culturels et éducatifs en promouvant le rôle des ONG. (C’est justement pour éviter ce genre de choses que la Russie classe dorénavant les ONG en fonction de l’origine de leurs fonds, celles étant financées par des pays étrangers recevant le statu d’ “agent de l’étranger”)

Inversement, alors qu’un Parlementaire relevait l’inefficacité des sanctions économiques, Khodorkovski a confirmé sa position sur l’irrecevabilité de leur retrait mettant ainsi clairement en avant sa volonté de maintenir un haut niveau de tension avec la Russie.

Dans ce domaine, William Browder, fondateur du fonds d’investissement Hermitage Capitals et inspirateur de la campagne pour l’adoption de la loi Magnitski a exposé les principales dispositions de sa campagne anti-russe menée en marge du Parlement britannique. Regrettant que le Royaume-Uni n’ait pas adopté de regime similaire à la “Loi Magnitsky”, il suggérait alors que le Royaume-Uni saisisse les biens et avoirs des personnes impliquées dans des «violations graves des droits de l’homme » – sans préciser qui aurait à juger de ces “violations”. Il a également propose des sanctions plus efficaces, qui autoriseraient toutefois les relations avec certains groupes Russes. Une manière de distinguer les “bons” et les “mauvais” Russes…

Khodorkovski à travers ces auditions se positionne en vue de l’élection présidentielle Russe de 2018 à laquelle selon certaines rumeurs il prétendrait participer, voulant “règler ses comptes” avec Vladimir Poutine qu’il rend responsable de ses condamnations et années de prison. Il est parfaitement clair que le Royaume-Uni lui offre une oreille attentive, tout comme d’ailleurs à tout criminel prétendant être “persécuté par le régime de Poutine”, des millieux d’affaires ou même terroristes.

Il est certain que, pour le moment du moins, la 5-ème colonne a une influence quasi-nulle sur le soutien massif des Russes à Vladimir Poutine, et que Khodorkovski a beau pérorer, cela ne changera rien au résultat. Notons toutefois que la Russie s’est dotée d’une Loi permettant de frapper toute personne nuisant aux intérêts vitaux du pays, où qu’ils se trouvent dans le monde. Si à terme le régime de “sanctions” nuisait aux intérêts vitaux de la Russie, alors les agissements des traitres poussant au durcissement de ces “sanctions” auront à être sanctionnes dans le cadre de la Loi.

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4 Commentaires

  1. C’est là que l’on voit le divorce grandissant entre des dirigeants, assimilés à une soit-disant “élite” et d’autre part, la population, en l’occurrence, la population anglaise qui ne demande qu’à vivre en paix avec le peuple russe.
    L’Angleterre, du moins, là encore, ses dirigeants (politiques et financiers) a toujours pratiqué le “diviser pour régner”, sous toutes les latitudes où s’est exercée sa domination; évidemment quand il s’agit de la Russie, elle tombe sur un os.
    Nul doute que le gouvernement de M. Poutine saura comment réagir vigoureusement à ce genre de menées belliqueuses et sournoises. Je comprends que dans la mentalité russe, on ne réagisse pas comme les occidentaux le font : d’une façon arrogante, comme si on était en pays conquis. Mais à un moment donné, quand on est visé et attaqué sur son propre territoire, il faut montrer les dents de façon à dissuader celui qui veut vous nuire de persister et au besoin, le neutraliser, comme on le fait avec un chien enragé.

  2. Excellent ! La Russie doit être un des rares pays à refuser de s’associer avec des bandits. Il faut que ça continue et serve d’exemple (bon je ne suis pas naïf non plus). En tous cas bravo pour cette vigilance.

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