Par Erwan Castel, volontaire en Novorossya
Un chemin de guerre est balisé pour “Killary” Cinton
Avant même de connaître le résultat des prochaines élections présidentielles, les néo conservateurs étasuniens préparent le champ de bataille d’une guerre prochaine contre la Russie, comme si cette dernière était inévitable quel que soit le futur locataire de la Maison Blanche.
Bien sûr, les faucons de guerre préfèrent tourner autour de la candidate Clinton comme une volée de moineaux saluant une bienfaitrice nourricière qui les alimente de promesses de batailles futures en Syrie, Iran et Russie, plutôt qu’autour d’un candidat Trump qui veut recentrer la politique étasunienne sur son territoire et normaliser les relations avec Moscou…
Clinton, après un moment de faiblesse physique est vite remontée sur son destrier de campagne, encouragée par son premier débat public avec son opposant Trump qui n’a pas su la déstabiliser autrement que par des saillies verbales machistes impopulaires.
Hillary est même revenue au top de son hystérie, nous offrant chaque semaine de nouvelles bouffées délirantes telle cette suggestion d’assassiner par une attaque de drone Julian Assange, le cofondateur de Wikileaks qui menace de révéler des documents compromettants sur elle.
Ainsi cette va t-en guerre hystérique qui mérite chaque jour un peu plus son surnom de “Killary” malgré des dérapages verbaux de plus en plus inquiétants se croit invincible et au dessus des lois et de la morale, bénéficiant du soutien des anciens Président Bush, de l’actuel équipe Obama, de la puissante Goldman Sachs, sans compter la meute des généraux et d’industriels dont la guerre alimente un pouvoir profond et un fond de commerce au dessus des lois et interdépendants.
Seulement voilà, contre toute attente, Hillary voit l’excentrique milliardaire Trump caracoler au coude à coude avec elle dans la course à la Maison Blanche menaçant de défaire les projets incendiaires que les mondialistes ont lancé à travers le monde depuis les années où Bill son mari a organisé les destructions de la Serbie et de l’Irak…
Aussi, pour stimuler les foules et les attirer à elle, Hillary a décidé de jouer la carte de la peur et réanimant une propagande de guerre froide vielle de plus de 25 ans a entrepris de lancer une véritable croisade contre la Russie, autant au sens dogmatique qu’au sens militaire du terme…
Plus l’échéance électorale approche, plus les faucons de guerre étasuniens agitent le spectre d’une guerre avec Moscou espérant apeurer regrouper les moutons votants autour de leur arrogance militaro-industrielle. A croire que l’escalade en Syrie provoquée par les étranges mais opportune “erreurs de tir” des avions de la coalition, vise en priorité des électeurs étasuniens indécis…
Du coup, dans les déclarations étasuniennes qui fusent dans une surenchère de provocations on a parfois du mal à faire la part entre les délires propagandistes et l’intention réelle de déclencher une guerre contre Moscou. Mais si on remonte dans le temps on peut s’apercevoir que la campagne électorale actuelle n’est pas la seule “excuse” à ce type de bouffées délirantes de la part de la miss Clinton qui se permettait déjà en mars 2014 de comparer ouvertement Vladimir Poutine à Adolf Hitler !
Une guerre froide réchauffée pour cacher une paix chaude
Cette guerre froide qui éclate aujourd’hui comme un bubon trop infecté est donc plus ancienne que les crises ukrainienne ou syrienne et mises à part les années Reagan Gorbatchev, où une paix s’était installée sur les ruines de l’ancien rideau de fer, force est de constater que de présidence en présidence, la Maison Blanche n’a eu de cesse que de souffler sur les braises encore chaudes de l’ancien équilibre de la terreur, dont on s’aperçoit aujourd’hui par comparaison qu’il protégeait plus qu’il ne menaçait alors les parties opposées, empêchant catégoriquement l’éclosion de toute forme d’ambition dans le camp adverse.
Or aujourd’hui, la comparaison des tensions nouvelles entre Moscou et Washington avec cette guerre froide des années 50 à 80 est une erreur grave, même si la propagande étasunienne tente de réanimer la russophobie caricaturale encore présente dans l’éducation occidentale.
En effet, durant la guerre froide (même dans les opérations “spéciales”) il existait en Europe:
- un réel équilibre militaire entre OTAN et Pacte de Varsovie, nucléaire et conventionnel,
- une profondeur géostratégique réciproque avec le glacis des Républiques soviétiques,
- un contrôle des actions politiques et militaires par un pouvoir déclaré et centralisé,
Or aujourd’hui, le Pacte de Varsovie a disparu quand l’OTAN, elle s’est développée depuis 1999 dans une conquête territoriale jusqu’aux frontières de la Russie, dont le budget militaire atteint à peine 8% de celui des occidentaux qui se massent devant les portes de son territoire national.
La notion d’équilibre qui prévalait à la conduite de la guerre froide n’existant plus, les occidentaux sûrs de leur suprématie ont même conduits des opérations militaires agressives ouvertes comme en Yougoslavie ou en Géorgie par exemple, sans compter les “révolutions colorées” téléguidées par les services étasuniens (ONG et CIA) de plus en plus violentes.
Il serait donc plus juste d’employer le terme de “Paix chaude” plus approprié à la nouvelle stratégie de préemption territoriale menée par les USA et leurs valets de l’Union Européenne, et qui éclate au grand jour dans la crise ukrainienne qui cristallise à elle seule toutes les tensions du passé et du présent.
La crise Ukrainienne s’invite dans la campagne étasunienne.
Le 21 septembre dernier le congrès étasunien a approuvé dans une grande majorité la livraison d’armes létales à l’Ukraine. Cette demande du gouvernement Porochenko qui faisait le siège de la Chambre des représentants Nord américains depuis plus d’un an a été approuvée précisément juste avant les élections présidentielles pour confirmer l’orientation stratégique et imposer une vision néoconservatrice belligène à la future politique étrangère de la Maison Blanche, qu’elle soit démocrate ou républicaine…
En effet cette loi appelée « loi pour la stabilité et la démocratie en Ukraine » (HR 5094) ne porte pas seulement sur l’aspect technique de livraisons “d’armes létales de défense” (quel doux euphémisme !) mais sur un ensemble de points qui révèlent plus une stratégie agressive globale et une volonté de poursuivre l’escalade des tensions avec la Russie :
- Livraison de systèmes d’armes létales à l’Ukraine inscrite au budget de le défense,
- Renforcement des “sanctions” (en réalité des représailles) économiques anti russes,
- Confirmation de la non reconnaissance du retour de la Crimée en Russie,
- Mise en oeuvre d’une stratégie de guerre de l’information contre Moscou.
Cette loi est l’expression même de l’appareil militaro-industriel étasunien qui a soumis depuis plus de 25 ans les pouvoir politiques à ses intérêts stratégiques. Le texte défendu notamment par Ashton Carter le secrétaire à la Défense et le général Philip Breedlove Commandant en Chef de l’OTAN en Europe a d’abord été validé par le Comité de la Chambre des affaires étrangères qui est contrôlée par le lobby néo conservateur le même qui au cours de l’année a fait nommer Fogh Rasmussen, l’ex Secrétaire général de l’OTAN conseiller spécial du Président Petro Porochenko et John Abizaid, l’ex Commandant du Centre opérationnel militaire US en Europe comme conseiller spécial de Stepan Poltorak, ministre ukrainien de la Défense.
On voit donc les néoconservateurs étasuniens assurer l’avenir de leur politique russophobe en balisant par des hommes et des lois la route de la future équipe de la Maison Blanche espérant bien sûr qu’elle sera dirigée par leur favorite Hillary Clinton…
Cette dernière d’ailleurs place déjà ses pions avec l’aide de l’actuelle administration Obama, comme par exemple avec sa fidèle porte parole Victoria Nuland, qui fut le “marraine” du Maïdan pendant l’hiver 2013-2014 et qui est actuellement en visite à Moscou pour rappeler la griffure occidentale en Ukraine auprès des autorités du Kremlin.
Le dossier des armes livrées à l’Ukraine n’est donc que la partie émergée et plus symbolique que réelle (1 million de dollars sur 5 ans) dans le flot médiatique d’une aide étasunienne à l’Ukraine qui n’a pas cessé depuis 1991 (Nuland a reconnu une aide de 5 milliards de dollars entre 1991 et 2014 à l’opposition politique ukrainienne pro UE). Cette aide désormais augmente de jour en jour pour arriver à ses fins, à savoir une intégration officielle ou factuelle dans l’OTAN.
Si Clinton est élue, la voie qu’elle préconise en Ukraine n’aura qu’à suivre la route tracée par cette loi et si c’est Trump qui emporte les élections cette même loi, dont l’abrogation est longue et difficile, sera une entrave majeure qui l’empêchera de réaliser ses promesses telles que la reconnaissance de la Crimée russe.
D’ailleurs devant l’utilisation du levier de la peur par sa concurrente démocrate, le candidat républicain est obligé de suivre le mouvement russophobe pour ne pas se faire distancer par un discours patriotico-sécuritaire. Aussi s’est-il aligné sur la stratégie occidentale en Syrie en accusant Moscou de rompre le processus de paix et “de n’avoir aucun respect pour les autorité américaines”.On voit donc ici que l’idéal du milliardaire fantasque s’arrête là où commencent ses intérêts électoralistes !
Un détonateur syrien pour une déflagration ukrainienne
En Syrie la situation de blocage semble aujourd’hui déboucher sur un escalade militaire étasunienne qui entraînerait dans une guerre contre le gouvernement Assad les pays de l’OTAN.
Après l’Irak et la Libye où pourtant la situation après le renversement de leurs “dictateurs” déclarés par la bien-pensance, est devenue chaos, Washington veut rejouer la carte de l’agression terroriste directe en Syrie après que celle de ses alliés djihadistes ait échoué.
Une telle option militaire aurait un triple objectif pour les néo-conservateurs :
- renverser Assad,
- offrir un argumentaire électoral à Hillary Clinton,
- provoquer Moscou qui réagira obligatoirement en cas d’attaque de l’OTAN contre Damas.
Jamais pendant la guerre froide du passé Russes et Américains n’ont été aussi prêts de s’affronter directement et, sachant qu’une telle crise ne pourra être circonscrite à la seule Syrie et débordera obligatoirement sur le Moyen Orient et probablement en Europe où elle atteindra alors son paroxysme.
Sur ce dernier théâtres d’opérations, le foyer ukrainien qui déjà infecté par cette “paix chaude” entre Moscou et Washington sera vraisemblablement l’épicentre de la déflagration éventuelle entre Moscou et Washington qui menace le Monde (le deuxième “point chaud” étant l’enclave russe de Kaliningrad entre Lituanie et Pologne).
Washington sait qu’après avoir découplé Kiev de Moscou avec le coup d’état du Maïdan, cette dernière se retrouve désormais sans profondeur stratégique et menacée par les ambitions d’un appareil militaro industriel russophobe de plus en plus agressif.
C’est un peu comme si le Canada tombait dans l’asservissement d’une puissance anti-américaine supérieure en effectif et qui mène une politique militaire agressive dans sa zone d’influence politico-économique (comme l’OTAN qui a attaqué la Géorgie en 1994 puis la Serbie en 1999).
C’est certainement dans cette hypothèse d’extension de la crise syrienne en Europe que Victoria Nuland est en ce moment à Moscou pour baliser par des menaces le chemin de la guerre que veut emprunter l’incendiaire Clinton à l’Est du Dniepr.
Dans ce nouveau bal de la terreur qui a ouvert la première danse sur le volcan syrien, les pires scénarios sont désormais possibles….
Moi j’aurais tendance a penser que les chefs d’état en général sont des marionnettes, L’ARGENT étant le POUVOIR SUPRÊME entre les mains d’une clique de privilégiés, ce sont eux qui dictent la voie a suivre. Dans les pays occidentaux cela prends énormément d’argent pour être au pouvoir et ça n’est pas des gens parti de rien du tout qui peuvent se le permettre. il faut appartenir a des organisations puissantes et d’y avoir des alliés qui se seront assurés d’avoir un retours d’ascenseur. Pour exemple je ne vois qu’un chef d’état qui aie pu atteindre un poste important sans l’aide de riches personnages et c’est Vladimir Poutine lui, les a mis au pas il n.est pas devenu le polichinelle de la finance.
IL est trite et inquiêtant de voir que dans des pays comme les USA et la France ce sont les plus nuls qui sont proposés au vote des peuples.