Syrie: Jusqu’où iront Obama et ses roquets?

Il ne fait aucun doute que l’intervention Russe en Syrie à la demande du Président Assad, non seulement porte ses fruits en décimant les divers mouvements terroristes de la région, mais chamboulent complètement les plans des américains qui étaient de faire tomber Assad pour le remplacer par un de leurs valets, voire pour administrer la Syrie directement.

En effet il est raisonnable de considérer qu’Assad, qui était jusqu’alors en mauvaise posture face aux islamistes, peut maintenant reprendre le dessus. L’offensive terrestre qu’il a lancé après seulement quelques jours de frappes Russes devrait lui redonner un avantage sérieux et permettre de laminer ses ennemis.

Obama et ses valets vont donc se retrouver avec leur bête noire, le Président Assad, en position de force, qui plus est avec un soutien militaire de la Russie. Tous leurs plans vont être chamboulés, et il ne fait aucun doute que leurs stratèges planchent actuellement sur diverses options pour éviter ce qui serait pour eux un scénario catastrophe.

On note actuellement que de tous côtés, ceux qui veulent faire tomber Assad montent au créneau:

Les yankees bien entendu, avec une énorme campagne médiatique prétendant que les frappes Russes ne servent à rien. Ils restent, pour le moment, sur le plan médiatique.

Les européens, ça n’est pas une surprise, reprennent les refrains de leurs maitres américains.

L’Arabie Saoudite, plus agressive, déclare par imams interposés la “guerre sainte” (le jihad) contre la Russie et montre les dents contre l’Iran, soutien du Président Assad.

La Turquie enfin prend prétexte d’une présumée violation de son espace aérien pendant quelques secondes pour menacer la Russie d’abattre ses jets “en cas de récidive” et de rompre ses relations commerciales avec la Russie.

Tout cela n’est que la routine si l’on peut dire, et ne change rien aux opérations Russes: Les frappes se poursuivent et s’intensifient, pendant donc qu’une offensive terrestre est lancéee par l’armée syrienne.

Il est probable que toutes ces réactions ne servent en fait qu’à occupper l’opinion publique internationale pendant qu’autre chose se prépare, mais les options sont tres limitées.

Le fait est que contre les jets et missiles de croisière Russes, les groupes terroristes sont actuellement totalement impuissants. C’est pourquoi certains au Pentagone osent proposer de livrer du materiel de défense aérienne aux groupes terroristes dits “modérés”, ceux qui se réclament d’Al-Quaida! Cette option serait une déclaration de guerre pure et simple à la Russie puisque ce sont bel et bien les jets Russes qui seraient visés.

Une autre solution envisagée est l’envoi de commandos pour attaquer les bases Russes en Syrie, d’ou partent les missions aériennes. Certains au Pentagone encore ont suggéré d’envoyer des Navy Seal “sans marques d’identification” pour opérer avec des terroristes locaux. Cette option semble sinon bien peu vraisemblable, du moins vouée à l’échec, les bases Russes étant très bien gardèes et protégées.

D’autres parlent de décrêter de nouvelles “sanctions” contre la Russie, sans bien savoir combien ce serait efficace, puisque les sanctions au sujet de l’Ukraine n’ont absolument rien change à la position Russe. Il serait illusoire de croire que la Russie arrêtera son soutien à Assad et sa lutte contre le terrorisme en cas de nouvelles sanctions. Les menaces faites par Erdogan en Turquie au sujet de la rupture des contrats gaziers se placent dans ce contexte économique.

Une autre possibilité serait de faire en sorte que la Russie soit attaquée sur un autre front, et justement le Congrès américain a voté cette semaine l’envoi d’armes “offensives” à l’Ukraine! Par ailleurs les anglais déclarent envoyer des troupes dans les Pays Baltes “pour se défendre d’une agression Russe”. Les américains et européens peuvent penser que des opérations militaires contre la Russie en Ukraine, faites par les ukrainiens sous la direction des américains et de l’OTAN, créeraient un sérieux problème à la Russie engagée en Syrie. Ce n’est pas évident, puisque seuls quelques jets Russes et unités de défense sont déployés en Syrie. Des opérations en Ukraine ne gêneraient donc pas la poursuite de l’assistance au Président Assad.

Le nombre de solutions efficaces pour éviter la reprise en main du pays par son Président légitime est donc très réduit, et cette situation pourrait bien amener la coalition “anti-Assad” à jouer avec le feu.
Imaginons par exemple que la Turquie abatte un jet Russe en prétextant une nouvelle violation de son espace aérien. Il ne fait guerre de doute que la Russie, sinon ripostera directement, du moins ne se gênera plus pour franchir l’espace aérien turc si ses opérations le nécessitent, et les pilotes recevront alors des ordres très clairs en cas de tentative d’interception. L’OTAN et donc les américains, lanceront alors un ultimatum à la Russie: Cessez vos opérations, ou nous entrons en guerre.

Le chantage marchera t-il? La Russie arrêtera-t-elle ses opérations? C’est sur ce pari que certains “stratèges” élaborent leur stratégie! Un pari très, très dangereux car Vladimir Poutine joue ici l’avenir de la Russie: D’une part le remplacement d’Assad par un pantin animé par les yankees serait une catastrophe géo-strategique pour la Russie, mais aussi une victoire de l’Etat Islamique en Syrie provoquerait des mouvements islamistes en Russie même.

Il est donc plus que probable que le chantage ne fonctionnera pas. Dans un tel cas de figure, on devine tres aisément la suite, d’autant plus que l’Iran participe également aux opérations en Syrie, et a certains comptes à régler avec l’Arabie Saoudite, qui elle désire renverser Assad. Ce sera un embrasement général, qui peut se déclencher très, très vite.

2 Commentaires

  1. La Turquie joue un jeu dangereux, mais de simple façade, en effet elle risque de trop perdre au change. Elle est voisine immédiate des russes et ne l’oublions pas intérêt à voir le contrat de pipe line se faire.

  2. Les démons sont en pleine action. Mais Dieu et la Vierge Marie veillent. Vous n’êtes pas seul Président Poutine.

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