En matière de politique familiale, les choix de la Russie moderne sont diamétralement opposés à ceux de nos démocraties.
Prenons l’Italie et l’Allemagne : ces deux pays ont choisi l’immigration sans limite pour résoudre leurs déficits démographiques. En France, les gouvernants n’ont de cesse de faire progresser les droits individuels des minorités au détriment des familles. Quant à l’échelon européen, selon Marie-Christine Arnautu, élue au Parlement, « il ne se passe pas un mois sans remise en cause des bases qui président à l’équilibre des familles ».
À l’inverse, depuis les années 2000, les élites russes font un tout autre choix pour redresser le pays menacé par une catastrophe démographique sans précédent. La mise en place de mesures natalistes fortes, la promotion d’un retour aux valeurs patriotiques et spirituelles et la mise en avant d’un modèle familial vertueux sont proposées aux Russes pour reconstruire le pays.
Dix-sept ans après l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, la dynamique porte ses fruits : le taux de fécondité des Russes est passé de 1,17 enfant par femme en 1999 à 1,89 (plus que dans l’Union européenne) et, depuis 2012, la population augmente de nouveau en continu.
L’effort financier fourni par l’État a été exceptionnel : création d’un capital maternel (9.000 roubles pour la naissance du 2e enfant) et autres mesures incitatives fortes ont permis aux familles de voir leurs revenus multipliés par 2,2 en 10 ans.
Parallèlement, Vladimir Poutine mène une intense campagne de communication patriotique à rebours de ses voisins.
Et pour cause !
Il cerne parfaitement et dénonce les risques mortifères que prennent les démocraties modernes « en renonçant à leurs racines spirituelles, traditionnelles et même sexuelles ». (réunion du club de Valdaï, 19/9/2013).
A contrario, pour les Russes, le modèle idéal de famille est composé de plusieurs générations vivant sous le même toit, avec un père, une mère et trois enfants nés au sein du mariage.
L’homosexualité n’est guère encouragée dans le pays au grand dam des Occidentaux qui, dans le même temps légalisent le mariage pour les couples de même sexe. En interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs, Vladimir Poutine envoie un message fort à ses concitoyens : les homosexuels russes ont les mêmes droits que leurs concitoyens mais l’État ne leur reconnaît aucun droit spécifique car ils ne produisent pas d’enfants – ce dont le pays a tant besoin.
Avec l’appui du clergé orthodoxe, le gouvernement prend également des mesures pour limiter le nombre d’avortements, qui reste extrêmement élevé.
En revanche, la législation russe est assez libérale vis-à-vis des techniques de médecines reproductives. La Russie demeure une destination privilégiée pour les clients de gestation pour autrui.
Mal comprises par nos démocraties modernes, les grandes orientations russes en matière de politique familiale sont la démonstration que d’autres choix réalistes et efficaces sont possibles en ce XXIe siècle.
Sabine de Villeroché
La France est le pays européens où la natalité est la plus élevée… contrairement à l’Allemagne qui, d’ici 50 ans, verra presque disparaitre sa population “indigène” !
Ceci-dit, le “mariage pour tous”, dénoncé par les homosexuels eux-mêmes comme étant inutile, est un message catastrophique envoyé aux générations futures.
Comment se repérer dans cette entreprise de sabotage de la famille (papa, maman, papy, mamie, frères et sœurs…) ?
Est-ce cela que nous désirons léguer à nos enfants ?
L’histoire se répète, et avec elle nous retrouvons la trace des anciennes civilisations sur le déclin… Stagnation, déclin, effondrement…
Aussi, je donne raison à M. Poutine pour sa vision réaliste de l’avenir.
Bravo à la Russie qui réfléchit plus que nos pseudos démocraties…