Combattre la russophobie est un devoir de mémoire (Vincent Perfetti président de SOS Donbass)

Président de SOS Donbass depuis le 21 avril dernier, Vincent Perfetti a derrière lui un long combat de militant. Dès 2014 il prend conscience que le conflit qui couve à l’Est est celui qui va opposer les tenants du gouvernement mondial à ceux qui tentent d’y résister et qui prônent pour un modèle multipolaire. Les USA, à travers l’Otan et la CIA, instrumentalisant les bandéristes nationalistes ukrainiens, annoncent déjà les prémices d’une opposition à la Russie à travers les événements du Maïdan. Face au combat prophétisé voici déjà 10 ans, Vincent Perfetti a choisi d’apporter son aide au Donbass d’abord à travers l’association Novopole puis désormais au sein de SOS Donbass.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans une lutte pour le Donbass ?

Ce fut la rencontre avec un groupe de jeunes militants nationalistes français qui souhaitaient partir comme volontaires aux Donbass pour s’engager aux côtés des rebelles. C’était la première fois que je rencontrais des gens qui acceptaient de risquer leur vie pour une cause qui leur semblait essentielle, à savoir de lutter contre ce nouvel ordre mondial qui n’est rien d’autre qu’une machine à broyer les peuples. A l’époque j’ai adhéré à l’association Novopole qui menait des actions à Paris et qui a protesté notamment au moment du massacre d’Odessa où des bandéristes ont brûlé vifs dans la Maison des Syndicats des militants séparatistes pro-russes. Nous avions un volet humanitaire qui m’a permis en 2016 de partir à Donetsk où j’ai pu acquérir des matériaux de construction pour aider les familles à rebâtir leurs maisons.

Il faut comprendre que dès 2014 les bandéristes ukrainiens bombardaient le Donbass et tuaient des civils. Le but des ukrainiens étaient de punir les civils russophones en les faisant vivre perpétuellement dans la terreur. D’ailleurs, le président Porochenko, qui était le prédécesseur de Zelenski avait dit « nous ferons en sorte que les enfants des séparatistes ne voient jamais la lumière du jour et passent leur vie dans les caves ». Et là, dans les quartiers proches de l’aéroport de Donetsk j’ai vu des maisons brûlées, effondrées, sans toit… Mais ce qui m’a le plus ému ce fut cette dame qui en nous voyant a surgi de sa cave avec un petit plateau, bien habillée, pomponnée. J’ai vraiment été impressionné par cette femme dont la maison avait brûlée, qui vivait dans sa cave, qui était souriante et qui nous remerciait.

D’ailleurs, ce qui m’a le plus frappé au Donbass, c’est la dignité et le courage tranquille des habitants qui, malgré les tirs terroristes des obus qui explosent journellement sur les centres villes dans le seul but de tuer gratuitement et de terroriser, s’accrochent à ce qu’ils ont et font preuve d’une détermination sans faille.

Vous êtes retourné en 2023 sur le terrain en plein SVO. Comment avez-vous jugé la situation comparativement aux affirmations des médias français ?

Je voyais que cette population civile du Donbass se faisait journellement bombarder tandis que sur les chaînes TV françaises on avait l’impression que c’était toujours les Russes qui bombardaient les Ukrainiens et que de l’autre côté il ne se passait rien. Alors que dans la réalité du terrain il ne se passait pas une journée sans qu’il y ait des morts civils au Donbass et ce depuis des années.
Je voulais retourner sur place pour pouvoir témoigner ce ça.
En plus le peuple russe est un peuple ami, ils sont en première ligne pour défendre non seulement leur identité mais aussi celle de tous les peuples, pour défendre nos libertés, et nous leur crachons dessus en permanence… C’est insupportable.

Vous vouliez que les Russes prennent conscience de la différence d’opinion entre les gouvernants et le peuple français ?

Je voulais qu’ils sachent que l’esprit de l’escadrille Normandie-Niemen n’était pas mort. Qu’il existe en France des gens qui les soutiennent, qui sont prêts à s’engager et que certes, les gouvernements occidentaux sont contre eux, mais ce n’est pas le cas des peuples. J’avais pour objectif de pouvoir parler aux Russes, aux hommes de la rue, mais aussi aux médias, et de pouvoir rencontrer des élus.

J’ai eu la chance d’être parrainé par la mairie de Rostov qui nous a facilité l’accès aux médias et qui nous a permis de venir avec une petite équipe dans le Donbass. Notre convoi est allé à Lougansk, Sievierodonetsk, Donetsk, et enfin nous sommes arrivés à Marioupol. Ainsi nous avons été reçus à Lougansk dans un établissement qui est tenu par les « Loups de la Nuit », un groupe de bikers patriotes proches de Poutine. C’est un établissement où l’on trouve un musée où ils exposent les uniformes, les armes, pris aux ukrainiens, un lieu conçu pour l’enseignement des jeunes, mais c’est aussi une auberge pour les patriotes et une base militaire.

Dans chaque ville nous avons pu rencontrer des élus, un député de la LNR, le maire de Sievierodonetsk, ce qui nous a permis de délivrer notre message, à savoir qu’il y avait des Français qui les soutenaient.

A Marioupol nous avons vu une ville en pleine reconstruction alors qu’un an auparavant elle avait été sévèrement détruite, à l’image de Stalingrad lors de la Grande Guerre Patriotique. Par contre à Sievierodonetsk dans des barres d’immeubles quasiment effondrées, criblées de balle, il y avait encore des gens qui habitaient sur place, sans eau, sans électricité, parce que c’était leur maison et ce malgré tout ce que les Ukrainiens leur avaient fait subir. Ils nous ont confirmés que ces derniers n’hésitaient pas à s’abriter dans des immeubles où vivaient des civils et que toutes les destructions étaient le fait de l’armée ukrainienne.

Quelle impression vous ont donné les Russes sur le terrain ?

Malgré le fait qu’Emmanuel Macron fournisse des armes aux bandéristes ukrainiens sous couvert de l’Otan, les Russes ne considèrent pas du tout le peuple français comme un ennemi. J’ai pu discuter avec un colonel d’un régiment cosaque, un député de la LNR, et un moment je leur ai posé la question « est-ce que vous considérez la France comme un pays ennemi ?» et ils m’ont répondu que « pas du tout mais cette France que nous aimions, que nous admirions, nous avons l’impression qu’elle est en train de mourir ».

Quelles régions (Donbass traditionnel, ou aussi Zaporozhe et Kherson) sont aujourd’hui concernées par votre action ?

Pour l’instant nous nous sommes limités au Donbass. Nous avons une petite équipe qui repart pour Donetsk dans quelques jours pour donner une Lada offerte par l’un de nos bénévoles à une famille qui va devenir notre correspondant local et qui nous aidera à distribuer l’aide humanitaire sur place.

Une journaliste russe nous a demandé si nous envisagions d’intervenir dans la région de Koursk pour aider les populations attaquées par les Ukrainiens, et nous y réfléchissons. Après il faut avoir les contacts sur place mais aussi les moyens financiers. Un convoi humanitaire aujourd’hui ça représente 8000 € de frais en plus de ce que nous transportons, entièrement couverts par les dons. D’ailleurs à ce sujet, je pense que nous allons changer de mode opératoire. Jusqu’à présent nous demandions beaucoup d’aide en nature que nous étions obligés d’acheminer sur place ce qui induit deux chauffeurs, un poids-lourd, des autorisations… C’est souvent problématique malgré que l’un de nos adhérents, qui a une société de transport et qui est propriétaire de ses camions, assure bénévolement le convoyage. Le souci est que pendant qu’il transporte l’aide humanitaire il ne travaille pas donc, il ne gagne pas d’argent et la dernière fois ça a mis son entreprise en péril, en plus au retour il a des « contrôles » parce que c’est mal vu en France d’aider le Donbass russe.

Pour vous donner un exemple, lors du dernier voyage il est resté bloqué avec son camion 40 jours à la douane intérieure russe. Moi-même je suis salarié et je dois poser des congés. Ceci dit, je remercie les douaniers russes car si nous n’avions pas été bloqués, l’entrepôt où nous devions décharger à Donetsk a été touché par un missile Himars juste au moment où nous aurions dû nous y trouver. Hasard ou calcul des Ukrainiens, nous ne le saurons jamais.

Si nous voulons étendre notre action, nous allons devoir changer notre fusil d’épaule et plutôt que de solliciter des dons en nature, nous allons plutôt nous concentrer sur des dons financiers avec lesquels nous achèterons les marchandises nécessaires sur place. En plus, cela fera fonctionner l’économie locale, quitte à faire nous-même la distribution de l’aide humanitaire sur le terrain.

C’est important l’aide en nature car ça offre l’opportunité de communiquer, de mettre en place des chaînes de bénévoles qui  donnent et/ou récupèrent des objets ; ça permet de créer des réseaux de militants.

D’ailleurs, nous avons pris l’initiative pour développer notre maillage de militants d’organiser des collages d’affiches « La Russie n’est pas mon ennemie ». Nous avons créé des équipes de collage un peu partout en France et en Corse. En Corse ça a bien marché et ça a bien agacé les personnes que ça devait agacer, le maire de Bastia par exemple à qui ça n’a pas plu du tout car il fait partie de ceux qui obéissent au pouvoir mondialiste et qui ont affiché le drapeau ukrainien sur nos mairies.

Justement, ça vous a choqué en 2022 tous ces drapeaux ukrainiens qui sont apparus au fronton des mairies françaises ?

Beaucoup. A l’époque je m’étais rendu en Belgique et il y avait des drapeaux ukrainiens partout… Malheureusement la France s’est de plus en plus réintégré dans l’Otan et dans le camp occidental sans la moindre nuance. C’est choquant, c’est malheureux. C’est pour cela que c’est aussi important que des gens comme nous puissions faire entendre une voix dissidente.

Comment vous expliquez cet esprit mondialiste anti russe ?

A une soumission totale à la domination américaine qui ne fait que nous nuire. Les dirigeants français depuis 40 ans n’ont plus à cœur la défense du peuple français et servent des intérêts qui vont à l’encontre de notre nation. Il ne faut pas oublier la répression féroce que nous avons vécu lors du mouvement des gilets jaunes avec des yeux crevés, des mains arrachées… Quand j’entends certains dire que la Russie est une dictature… en Russie on ne vous tire pas dessus au LBD et on ne vous arrache pas une main lorsque vous manifestez pacifiquement. En outre vous ne risquez pas de vous faire égorger à tous les coins de rue car il y a beaucoup moins d’insécurité. D’ailleurs, tous les Français qui reviennent de Russie ont une petite phase de dépression lorsqu’ils voient ce qu’ils retrouvent ici. A Rostov une femme seule peut se promener au bord du Donge à 1 h du matin sans problème. Ici, je ne me promènerais pas sur les bords de Seine à Paris à la même heure…

Vous êtes souvent interrogé par des journalistes russes ou autres ?

Par des journalistes russes régulièrement car c’est important pour eux de montrer qu’il y a des gens en occident qui ne partagent pas les velléités guerrières de leurs dirigeants et qui viennent les aider. Nous sommes fréquemment passés à la télévision de Rostov, Lougansk ou Donetsk, des médias comme Ria Novosti ouTass nous contactent souvent.

Comment l’association est-elle actuellement perçue en France par les autorités et par le public ?

Par les autorités il y aurait beaucoup à dire… Ainsi, depuis que je milite pour le Donbass j’ai eu le plaisir d’être fiché « S ». A chaque fois que je passe la frontière française en avion j’ai droit à un délai d’attente à la Police aux frontières pour des « problèmes » avec mon passeport. En fait, tout français qui va au Donbass est fiché « S » ! Pour la France il ne faut pas oublier que le Donbass c’est l’Ukraine.

La banque et la société d’assurance de l’association nous ont fermé respectivement notre compte et le contrat. Maintenant est-ce des ordres du gouvernement ou d’un service qui écarte les clients « problématiques » de peur d’être touchés par des amendes ou des sanctions de la part de la France ou des USA…

Ceci dit, avant d’en devenir président je m’occupais de SOS Donbass à Paris et à chaque fois que j’ai fait des demandes de manifestation elles m’ont été accordées sans problème. Le discours officiel c’est que « nous sommes en démocratie, en république, vous avez le droit de manifester ».

Avez-vous fait des alliances avec d’autres associations françaises ou russes ?

En Russie nous avons des contacts avec la fondation « Les gens de confiance », le Conseil des Volontaires de la Patrie, le Centre de Rééducation Amvrossievski, la Fondation Eva Florencia, l’organisation publique « Le futur du Donbass », etc.
En France, nous avons de bonnes relations avec l’association Stop Russophobie et son président Dimitri de Kochko ainsi qu’avec le Collectif France Russie de mon ami André Chanclu. Je citerai aussi l’association des Cosaques de France et l’association des femmes bulgares pour la Paix.

Néanmoins certains nous perçoivent parfois comme des concurrents à éliminer. Ainsi, lorsque nous étions bloqués à la douane, une française de Moscou que je préfère ne pas nommer a fait paraitre un article diffamatoire en nous accusant quasiment d’être des agents ukrainiens. En effet, pour pouvoir passer la frontière de l’Estonie à la Russie le douanier nous a dit que pour qu’il nous laisse passer il fallait qu’officiellement ce soit de l’aide pour les populations ukrainiennes. Anna s’est débrouillée pour avoir un document d’une association ukrainienne dénommée « Gloire à l’Ukraine ». Nous avons été parfaitement transparents, le document incriminé était dans le dossier présenté aux douanes russes.

Malheureusement, il est arrivé entre les mains de cette Française de Moscou qui s’en est servi pour nous accuser d’être des espions. Mais ce qui est grave c’est que la personne à Kiev, qui est nous a aidé aurait pu avoir de graves ennuis. Cette dénonciation calomnieuse a mis en péril un contact essentiel pour nous. En plus, elle a laissé entendre que suite à un gâteau empoisonné, envoyé à des pilotes russes par les services ukrainiens, la nourriture que nous transportions pouvait être, elle aussi, empoisonnée. Ce qui est vraiment étonnant c’est que nous n’avions aucun conflit avec cette dame que nous n’avions même jamais rencontrée.

Elle fait sans doute partie de la coterie qui nous a accusé d’être de la 5ème colonne anti-Poutine, alors que nous sommes sans ambiguïtés, nous avons toujours écrit que nous soutenions la Fédération de Russie, l’opération militaire spéciale ainsi que le Président Vladimir Poutine.

Ces coups bas sont déplaisants mais somme toute, ils sont sans importance. Rien n’ébranlera notre volonté d’aider le Donbass et je le répète nous tendons la main à tous les pro russes qui souhaitent collaborer avec nous.

Peut-on dire que le milieu des français à Moscou ressemble à un panier de crabe ?

C’est souvent le cas. Est-ce dû à ce que certains veulent garder la vedette et être les seuls interlocuteurs privilégiés des Russes et voit les autres comme de la concurrence ? C’est navrant. Moi je n’ai pas du tout cet état d’esprit. Je suis prêt à travailler avec toutes les bonnes volontés pro-russes sans exception. Nous ne sommes pas si nombreux. Nous sommes des militants, pas des boutiquiers. Il serait temps que chacun comprenne que nous sommes confrontés à une guerre mondiale, une véritable guerre de civilisation.

L’association SOS Donbass, à travers la personnalité d’Anna Novikova qui l’a fondée, a beaucoup fait parler d’elle. Or, certains Français, qu’ils soient à Moscou ou en France ont visiblement développé une forme de jalousie. Tous disaient que nous ne pourrions pas acheminer notre aide au Donbass et que nous aurions des problèmes en Pologne ou ailleurs, pourtant nous sommes passés et ça n’a pas eu l’air de plaire à tout le monde.

Comment vos convois vont-ils au Donbass puisque les frontières sont fermées ?

Nous traversons la France, la Belgique, l’Allemagne, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, et nous sommes passés en Russie à Narva-Ivangorod. A part un petit accrochage avec des Ukrainiens dans un relai d’autoroute en Pologne, nous n’avons pas eu de soucis particuliers. En Estonie, les douaniers nous ont bloqués 2/3 heures pour des contrôles… Rien que de très normal.

Vous avez des relations avec les autorités russes ?

D’une certaine manière oui car on n’entre pas au Donbass comme ça. Nous avons parfois des gens qui nous accompagnent. J’ai de bonnes relations avec le service extérieur de la ville de Rostov qui organise les périples de journalistes qui veulent se rendre au Donbass. Vous ne pouvez pas ne pas avoir de relations. Les Russes passent sans problème depuis que le Donbass est redevenu russe, si vous êtes français il faut prévenir avant. Les gardes-frontières appartiennent au FSB, donc ils vous posent toujours des questions… Vous savez les Russes, c’est un peu comme chez moi en Corse, il faut « se connaître », à partir de là ils sont très coopératifs.

Comment vous perçoivent-ils ?

Les Russes sont souvent très étonnés que des Français soutiennent la Russie mais je leur dis toujours que lorsque je viens en Russie, je ne me sens pas à l’étranger, j’ai l’impression de remonter le temps et d’y retrouver la France que j’ai connue dans mon enfance et dans mon adolescence. Je considère qu’aujourd’hui nous vivons véritablement une guerre de civilisation et que la Russie représente le camp des valeurs traditionnelles, un monde multipolaire, face à des pays qui appellent à la décadence. En France, il suffit de se rendre dans certaines villes pour voir des maisons taguées jusqu’au toit, des murs de trois mètres de haut avec des barbelés, et des chiens de défense dressés, tellement les quartiers sont devenus dangereux… Tout ça parce qu’il y a de moins en moins de Français de souche et que ces populations, importées volontairement par nos gouvernements qui subventionnent des associations esclavagistes, sont agressives et dangereuses.

Votre association commence à avoir une certaine notoriété. Est-ce que des personnes « connues » en France ou en Russie vous ont proposé leur aide ?

Pas vraiment. Lorsque nous avons organisé une manifestation au mois d’avril contre la politique russophobe et belliciste de Macron, j’étais assez content de voir des militants qui venaient de chez Asselineau, de chez Philippot et du RN, mais ils sont là à titre personnel. Lorsque nous avons rendu un hommage à Daria Douguine nous avions des gens de la dissidence, de chez Soral, de chez Benedetti, du Parti de la France… J’aimerais que SOS Donbass soit le lieu où se rencontre toute la dissidence, y compris celle de gauche, mais il existe encore trop d’idéologie, trop de sectarisme, avec un clivage droite/gauche artificiel.

Quant aux Français de Russie, j’en connais quelques-uns. J’ai rencontré récemment Xavier Moreau à l’initiative d’André Chanclu. Nous avons discuté mais nous ne sommes pas encore au stade de la collaboration. Je l’avais déjà croisé à Donetsk en mai dernier en compagnie de Nicolas Mircovic. Nous sommes, il est vrai sur des créneaux différents, Moreau est un communiquant, je suis quant à moi plus activiste et privilégie l’action de terrain.

Je me souviens qu’Anna avait beaucoup de mal à faire venir des journalistes à ses événements. Avez-vous fait des progrès en ce sens ?

En fait je n’ai pas cherché à me rapprocher des TV et journaux « officiels » qui appartiennent à des groupes mondialistes car je préfère m’adresser aux médias de la dissidence comme VoxNR, ou comme vous.

Anna avait donné une interview à Sud-Ouest qui l’a assassiné dans l’article. Tout ça parce que les ukrainiens ont porté plainte en laissant entendre que l’aide était en fait pour l’Ukraine alors que c’était envoyé en Russie. Paradoxalement, ils nous accusent d’être des agents de Moscou. C’était d’autant plus ridicule que sur notre logo se trouvent les drapeaux de la LNR, de la DNR et de la Russie, mais les ukrainiens soutenaient que l’aide était détournée. Anna a été entendu par la police ce qui a donné lieu à cet article diffamatoire. Le problème c’est que ces textes perdurent sur le net et, lorsque le public fait des recherches, ils peuvent laisser entendre qu’il existe des problèmes de détournement, même si vous êtes parfaitement innocents.

Moralité lorsque vous parlez à la presse officielle ils sous entendent que vous êtes un escroc potentiel parce que de toute façon un journal subventionné en France ne peut pas écrire un article honnête sur une association pro-russe. C’est impossible. Donc je préfère ne pas leur parler et me cantonner à la presse dissidente et aux journaux russes qui sont, eux, beaucoup plus honnêtes lorsqu’ils relatent des faits.

Propos recueillis par Vélerie Bérenger

4 Commentaires

  1. Bravo Vincent.Je suis satisfait de ce que t’as fai et de ce que tu fait pour la Russie et la France. Très bon article. Mais j’ai quelques questions.Je te souhaite bonne courage et bonne chance.
    Je suis à côté et tu pourra compter sur moi et les cosaques.
    Dieu merci, nous sommes des Cosaques
    Lubo.
    Amicalement.
    Ataman des Cosaques de France et des Cosasues de Europe.

  2. J’adhère entièrement, qui connaît L’ESCADRILLE NORMANDIE NIEMEN ???
    qui impressionna L’ÉTAT MAJOR RUSSE,et
    STALINE.

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