Ukraine: Trump-Russie, un mauvais début

The new U.S. Ambassador to the U.N. Nikki Haley, listens to proceedings during a Security Council meeting of the United Nations, Thursday, Feb. 2, 2017. U.S. Deputy Permanent Representative Michele Sison is at center. (AP Photo/Richard Drew)

Dans sa première intervention, le représentant américain à l’ONU Nikki Randhawa Haley, fraichement nommée par Donald Trump, a rendu la Russie responsable de la nouvelle escalade des violences militaires en Novorossya, et a indiqué que la suppression des “sanctions américaines” contre la Russie ne pourrait se faire qu’après que la Crimee “ne retourne à l’Ukraine”.

Selon Haley, la Crimée est “Une autre partie de l’Ukraine souffrant des actions agressives de la Russie”. Sans doute Haley ne comprend-elle pas le sens d’un referendum populaire demandant le retour de la Crimée, alors ukranienne, à la Russie? Il est vrai que le respect de la volonté populaire aux Etats-Unis est un concept étrange, nous verrons sans doute prochainement quelle réponse le gouvernement americain donnera si les citoyens de la Californie demandent majoritairement leur indépendence.

Concernant la situation en Novorossya, les troupes ukraniennes ont profité ces derniers mois du respect des accords de Minsk par les troupes de Novorossya pour prendre possession de nombreux villages dans la “zone tampon” et se rapprocher ainsi de Donetsk, en violation de ces accords. Les bombardements sur les quartiers résidentiels de Donetsk par les troupes de Kiev sont maintenant quotidiens, et il est parfaitement clair que Kiev tente de forcer la main à Trump en se positionnant en victime. Dans le même temps, le sénateur américain Mc Cain demande avec virulence l’autorisation de la ventes (en fait un simple don puisque l’Ukraine est en faillite) d’armes à l’Ukraine “pour contenir l’agression Russe”!

Selon des informations confidentielles, Donald Trump aurait préparé il y a déjà plusieurs jours un décret annulant les “sanctions” contre la Russie mais se refuserait à le signer et à le publier par peur des réactions d’une partie de la classe politique américaine, à l’heure où, situation inédite aux Etats-Unis, les violentes manifestations d’hostilité contre le nouveau Président se multiplient, soutenues ouvertement par l’ancien président obama. Des rumeurs insistantes de procédure de destitution de Donald Trump courent, et selon un opposant “si on ne l’obtient pas par les voies légales, il restera d’autres possibilités”.

Dans cette configuration il est clair que Kiev peut compter sur le soutien de certaines forces américaines pour continuer ses provocations en Novorossya. Ce ne sera pas la premiere fois que la CIA opèrera sans l’accord de la Maison Blanche. Reste à savoir si le Président Trump aura le courage d’imposer la politique pour laquelle il a été élu, ou y renoncera. En attendant, les populations civiles de Donetsk meurent sous les bombes de Kiev.

11 Commentaires

    • Vous prenez vos désirs pour de la réalité ?
      Ce sont vos rêves ou des hallucinations ?

  1. @ Jef: Renseignez vous.

    Trump a pris comme conseillers et s’est entouré des pires généraux va-t’en guerre et de cadres supérieurs de Goldman Sachs alors qu’il aurait pu très bien les choisir autrement.

    Puis sans tarder il est parti discuter du Moyen Orient , du Grand Israël et du partage de la Syrie avec Benyamin Netanyahou

  2. Nos amis Russes sont autrement avertis. Par leurs voix les plus autorisées (Poutine et Lavrov), ils ont mis en garde tout optimisme prématuré. Ils ont fait remarquer que la reprise de relations cordiales prendrait du temps mais que de leur part ils y étaient prêts. Croyez-vous qu’ils vont les embarrasser en réagissant comme vous au premier aléa?

  3. L’équipe de Trump se met en place. Avez-vous idée de ce à quoi elle est confrontée? Je rappelle ici qu’elle n’a ni soutien démocrate ni soutien républicain. Je simplifie bien sûr. Il faudrait nuancer pour toucher au plus près vrai. M’enfin, le bonhomme s’oppose à un système (trans-partisan, immensément riche et criminel). Et vous vous permettez de le juger comme déjà traite? Le titre de l’article est pourtant juste: un “mauvais début”. Par rapport à certains espoirs. Rien d’autre.

  4. La gouvernance des Etats-Unis ne sera jamais l’ami des Russes car la seule chose qui compte pour Washington sont les intérêts d’Israël.
    Washington ne cherche qu’à manipuler les Russes pour les séparer des Chinois et de leurs amis au Moyen Orient.( Iran, Syrie, Hezbollah ) pour en fin de compte pouvoir les dominer.;

    Voici un extrait d’un article de Karine Bechet-Golovko
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8209
    « Moscou n’arrive pas à s’adapter à la nouvelle administration américaine, espère toujours cet ensoleillement des relations et n’ose pas bouger un petit doigt, respire doucement, de peur de faire trop de bruit.
    Pendant ce temps-là, D. Trump gouverne de manière agressive, pour mettre en place le schéma politique qu’il estime nécessaire. Et qui ne remet en aucun cas en cause la domination américaine.
    Puisqu’il veut renforcer son pays il n’a aucune raison de partager le pouvoir, s’il n’y est pas contraint.. Etrangement, la Russie n’utilise pas cette période pour faire monter les enchères et poser ses pions. Elle attend, elle explique, elle pardonne, elle comprend, elle espère.
    Trump est revenu à la politique nationale, celle de la défense de l’intérêt national. La Russie s’est empêtrée dans le post-modernisme, celui-là même qui a affaibli l’Europe. Si elle ne change pas sa stratégie, il risquera d’être trop tard pour avoir quelque chose à négocier »

    Pendant tout ce temps, comme vous l’avez souligné, Kiev ne perd pas le nord et les populations civiles de Donetsk meurent sous les bombardements.

  5. En gros rien ne change, tout est comme avant Trump, ce qui ne me surprend pas du tout.;
    De toutes les façons ce n’est pas Trump qui commande mais Goldman Sachs et les 1% vont continuer a plumer les 99% restants de la population;

  6. Ce discours en tout semblable à Power n’est peut être qu’une patte blanche pour calmer les esprits encore surchauffés par la défaite ??? Attendons que D. Trump tweete sur le sujet…

  7. Pour rester cohérente ,Nikki Haley devrait s’intéresser à l’histoire de l’archipel des Chagos, incluant Diego Garcia par exemple!
    La population n’a même pas eu le loisir de se prononcer sur son destin
    car elle a été déportée au bénéfice de l’impérialisme britannique et américain. L Ile Maurice réclame la restitution des iles en question.
    C ‘est un des exemples de la duplicité de l’empire qui sombre.
    La dame en question n’a pas encore compris que les grands équilibres géo-politiques évoluent…
    Une escadre navale US était déjà en route pour la Mer Noire lorsque l’armée russe et la population locale sont intervenues pour que la Crimée ne soit pas colonisée.
    La péninsule de Crimée est(était) la partie de l’Ukraine la plus précieuse, convoitée par ceux qui depuis plus un siècle cherchent à détruire la grande Russie, en la morcelant.Avant la première guerre mondiale, des Anglais projetaient de morceler l’Empire Russe en une vingtaine d’états.
    Zbieg a repris la lubie, mais il propose de partager la Russie en trois.La prise de contrôle de l’Ukraine par les loges satanistes occidentales a partiellement échoué dans la mesure où la Crimée a été préservée.
    D’un autre coté la politique des sanctions n’a pas été aussi préjudiciable qu’espérée.
    Les contre-mesures russes ont donné un coup de pouce à l’agriculture locale.
    Depuis plusieurs siècles la sociopathie de bien des dirigeants occidentaux s’est manifestée par des tentatives belliqueuses à l’endroit de la Russie.Si les sociopathes en question cherchent des noises sur le registre de la violence, ils cueilleront les fruits amers de leurs chimères.Ils se feront botter le cul!
    Selon le plan divin, l’Ukraine ne doit pas être séparée de la Russie, Biélorussie, Kazakhstan.
    Les Polonais seront aussi un jour enclins à se soustraire à la colonisation américaine du jour, via l’OTAN.
    Dans relativement peu de temps les USA perdront définitivement leur suprématie dans un certain tumulte. La Californie est bien partie pour faire sécession, inaugurant la suite du processus que Igor Panarine a bien pressenti.
    Trump ,sans le savoir, endosse(pour l’ouest) l’habit du funeste Gorbatchev.C’est un dirigeant dirigé , ne pas trop s’émouvoir de ses foucades…
    Gardons confiance en l’avenir en espérant un minimum de victimes à l’occasion des troubles qui viennent.
    La crise financière qui n’a pas encore développé toutes les potentialités que ses commanditaires lui ont assignées ,va fragiliser tous les pays débiteurs, USA inclus.
    De fait la déclaration de Nikki Halley dissipe quelques illusions…

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